Discours du 1er Minsitre à l’AG de la SEP lu par le Ministre de la Communication

ADRESSE DE SON EXCELLENCE BEYON LUC ADOLPHE TIAO, PREMIER MINISTRE,
AU CONGRES DE LA SOCIETE DES EDITEURS DE LA PRESSE PRIVEE - SECTION DU BURKINA FASO
Samedi 23 mars 2013 à LEO.

Monsieur le Président de la Société des éditeurs de la presse privée section du Burkina,
Chers confrères,
Mesdames messieurs les invités au congrès de la SEPP ;
C’est toujours avec un bonheur indicible quand nous nous retrouvons entre confrères ; surtout dans un tel contexte où chacun de nous vient avec un gros appétit intellectuel, pour se nourrir des fertiles échanges. Vous comprenez donc tous mes regrets de ne pouvoir assouvir cette soif de partage confraternels. Pour tout vous dire, si je ne suis pas physiquement parmi vous, c’est dû à des engagements antérieurs à votre sollicitation. Je vous sais gré, d’accepter mes sincères excuses.
Monsieur le Président,
chers confrères,
La SEPP section du Burkina est devenue, au fil des années, un partenaire incontournable et, qui compte, dans l’univers des médias de notre pays. Depuis l’initiative de pionniers comme le Directeur de l’Observateur Paalga jusqu’aux jeunes héritiers du flambeau qui sont aujourd’hui à la tête de la structure, que de chemin parcouru ! L’un des jalons de votre œuvre est le « Centre national de Presse Norbert ZONGO » dont l’action tout au long de son existence, contribue à façonner notre paysage médiatique et, au-delà, l’image et le rayonnement international de notre Faso. Sur cette tribune que vous m’offrez bien généreusement, je salue tout le travail abattu, dans la constance et, grâce à une persévérance qui défi et le temps, et les épreuves.

Monsieur le Président,
Chers confrères,
Dans un monde confronté à toutes sortes de tumultes, contrarié dans ses fondements moraux, la presse, plus que jamais s’illustre comme « la langue d’EUSOPE » ; à la fois le meilleur et le pire ; selon l’usage que nous en faisons. Dans le contexte burkinabè, malgré les quelques manquements constatés par nos juridictions ces derniers mois, l’on peut considérer que globalement, les acteurs s’efforcent de respecter l’éthique et la déontologie de notre métier.
Nous ne pouvons et ne devons, pour autant, nous satisfaire de ces cas malheureux ; car, comme nous l’enseigne si bien l’adage populaire, c’est un seul âne qui a mis le museau dans la farine et tous les bodets ont le museau blanc. La faute d’un seul d’entre nous déteint sur toute la profession et compromet gravement notre crédit au sein de l’opinion.

Aussi, vous comprendrez qu’au moment où « Reporter sans frontière » constate, dans son dernier rapport, notre belle progressions de la soixante seizième (76ème) à la quarante sixième (46ème) places sur 179 pays évalués en matière de liberté de presse en 2012, nous devons encore redoubler de vigilance.
Je félicite tous les confrères qui donnent le bon exemple et, qui nous valent ces lauriers ; je prodigue tous mes encouragements à tous à persévérer dans le professionnalisme. Je vous invite à consolider votre unité d’action et à cultiver l’esprit de solidarité.

Monsieur le Président,
chers confrères,
Je vous rassure et vous renouvelle toute ma disponibilité à examiner toutes vos préoccupations en vue de contribuer au mieux :
1- A l’instauration du meilleur contexte de viabilisation de l’entreprise de presse ;
2- A l’adoption de mesures favorisant l’application de notre convention collective ;
3- A l’amélioration des conditions de vie et de travail du journaliste ;
4- A l’accélération du processus d’adoption d’un cadre juridique expurgé des peines privatives de liberté ;
5- A une forte implication de la profession dans la gestion du processus de transition vers le numérique.
Monsieur le Président ;
Chers confrères ;
Dans cet esprit, je vous annonce deux rendez-vous importants dans le mois d’avril.
1- Le 09 avril, à dix heures, je convoquerai une rencontre élargie aux principaux responsables des médias nationaux, pour échanger sur le point de mise en œuvre de la transition numérique.

2- Le 18 avril, à partir de 10 heures, je recevrai tous les responsables de votre société avec ceux des médias dits chauds, au Premier ministère, pour un échange direct sur l’ensemble de vos préoccupations.
Je vous invite à partager déjà l’information sur ces deux rendez-vous ; mais surtout, à bien les préparer afin de mettre à la disposition du Gouvernement, des propositions concrètes et réalistes. Je reste confiant que nous sommes en mesure d’établir un bon diagnostic de nos maux et, de proposer la bonne médication au regard de notre contexte économique.
Le développement est une longue et vertueuse marche. Cette marche réussit toujours aux plus persévérants.
Je souhaite qu’aux sortir de vos travaux, vous soyez déjà armés pour contribuer, aux côtés des autres bâtisseurs de notre émergence, à relever les principaux défis de notre temps. Dans l’attente de nous retrouver dans les toutes prochaines semaines, plein succès à vos travaux.

Beyon Luc Adolphe TIAO
Premier ministre