QUELLE POLITIQUE FISCALE POUR L’ENTREPRISE DE PRESSE BURKINABE ?

RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL ISSU
DE LA RENCONTRE ÉLARGIE
DU 18 AVRIL 2013 AVEC LE 1er MINISTRE

PREAMBULE

Depuis le retour du Burkina Faso à l’ordre constitutionnel avec l’adoption de la constitution du 11 juin 1991, l’environnement médiatique burkinabè s’est enrichi de plusieurs organes de presse privés qui participent activement à l’animation de la vie publique nationale. Dans les années 1990, le Burkina Faso a connu son « printemps de la presse » grâce à la création de plusieurs organes de presse privés (journaux, radios et télévisions) entrainant ainsi un accroissement considérable des emplois permanents rémunérés dans ce secteur d’activité.

Cependant, l’environnement économique presque austère, est resté marqué par une sorte de précarité qui a eu pour conséquence directe, la disparition de plusieurs entreprises de presse privées.

Certaines d’entre elles résistent ; mais la réalité économique de l’entreprise de presse est telle qu’elle éprouve d’énormes difficultés à offrir aux travailleurs du secteur, des conditions de vie et de travail à la hauteur de leurs missions ; voire simplement conformes au droit du travail. Or, la spécificité des métiers de la presse requiert un minimum de conditions de vie et de travail qui permettent aux responsables et aux travailleurs de garantir leur indépendance.

Au regard de la mission de service public assignée également à la presse privée, l’Etat a décidé de lui apporter une subvention annuelle. Toutefois, cette subvention à elle seule ne peut sauver les entreprises de presse de la précarité. L’Etat se doit d’offrir à ces entreprises des conditions spécifiques favorables pour réussir leurs missions. Le constat qui se dégage unanimement chez les promoteurs est que les entreprises de presse supportent des charges fiscales et sociales qui compromettent leur survie.

Fort de ce constat, la réflexion sur la viabilité économique de l’entreprise de presse privée est en cours depuis quelques années. Le dialogue entre les pouvoirs publics, les promoteurs d’entreprises de presse à travers leurs organisations professionnelles, a permis d’enregistrer des acquis notables certes, mais ces acquis n’ont pas permis une avancée significative pour juguler les difficultés auxquelles l’entreprise de presse privée fait toujours face.

Cette situation est due, en partie à une faible réceptivité des administrations publiques sur la nécessité de construire un environnement économique propice et spécifique aux activités des entreprises de presse.

La démarche des acteurs de la presse à travers leurs structures faîtières (la SEP, l’UNALFA, etc.) a été de poursuivre le dialogue avec l’Etat. Dans ce cadre, le Premier ministre Beyon Luc Adolphe TIAO a convoqué une réunion élargie regroupant des membres du Gouvernement et les organisations professionnels des médias le 18 avril 2013. A l’issue de cette réunion, il a mis en place un Groupe de travail restreint chargé de soumettre au Gouvernement des propositions concrètes sur la viabilisation économique de l’entreprise de presse privée. Le présent rapport est le résultat de ses réflexions.

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Rapport Groupe de Travail SEP